Nous vivons tous des traumatismes, au sens élargi du terme, c'est-à-dire des vécus qui nous semblent très difficiles, qui lèvent en nous des émotions intenses, mêlant souvent impuissance, colère, tristesse, peur.
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Que ce vécu se vive uniquement dans la tourmente psychique ou qu’il soit accompagné d’une souffrance physique réelle, il va aller s’ancrer dans notre système nerveux dans les zones de mémoire courte, et y restera comme « congelé », sans pouvoir être « digéré », c'est-à-dire intégré. C’est comme s’il devenait alors impossible de passer à autre chose.
S’ensuivent, au fil du temps, diverses manifestations de stress: tension nerveuse permanente, tendance à l’anxiété allant croissant ou des montées de paniques « irraisonnées », mal-être voire parfois dépression. Le corps s’en mêle, développant des symptômes parfois chroniques, appelés somatisations, ou des insomnies, un dérèglement alimentaire, ou encore une perte de libido…
Et toute situation, ressemblant de près ou de loin à la situation traumatisante initiale, vient réactiver ce vécu et renforce ces manifestations. Le submergement émotionnel est réel, l’épuisement nerveux s’installe. La personne a parfois l’impression de « perdre le contrôle » sans aucune raison. (Source : La Voix du Corps)